Chirurgie de Anévrisme de l’aorte abdominale

C’est un chirurgien vasculaire qu’il faut solliciter pour décider de l’indication opératoire et pour le traitement chirurgical d’un anévrisme de l’aorte abdominale.

La chirurgie ouverte a longtemps été le choix traditionnel pour le traitement des anévrysmes de l’aorte abdominale, c’est une procédure qui a largement fait ses preuves et qui reste le traitement de référence. Le principe de cette intervention de chirurgie vasculaire est une mis à plat-greffe de l’anévrysme. Elle ne nécessite aucune caractéristique anatomique particulière pour être réalisé contrairement au traitement endovasculaire.

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale.

Les étapes de l’intervention sont,

  1. Incision au niveau de l’abdomen ou du flanc
  2. Clampage de l’aorte et des artères iliaques
  3. Ouverture de l’anévrysme et ablation du thrombus (= mis à plat)
  4. Mise en place d’une prothèse synthétique (= greffe vasculaire) qui permet le rétablissement du flux sanguin. La prothèse est fixée au moyen de sutures réalisées par le chirurgien vasculaire. La greffe peut être aorto-aortique ou aorto-bi-iliaque en fonction de la présence ou non d’anévrysme iliaque associé.

Cette intervention dure entre 2 et 4 heures en fonction du type d’anévrysme.

Après cette intervention, les patients restent au minimum une nuit en unités de soins continu et au moins 5 jours en unité d’hospitalisation.

La durée de convalescence est d’au moins 3 semaines.

La mortalité de cette intervention est très faibles dans les centres d’excellence de chirurgie vasculaire. Il a été montré que les résultats sont meilleurs lorsque l’intervention est réalisée par un chirurgien vasculaire, que son expérience est importante et qu’il intervient dans un centre spécialisé ayant un volume important. L’existence d’une insuffisance rénale, d’une insuffisance cardiaque congestive, d’une cardiopathie ischémique ou d’une insuffisance respiratoire peut compliquer la période post-opératoire.

La surveillance après chirurgie d’un anévrysme de l’aorte abdominale est moins astreignante, il n’est pas nécessaire de réaliser d’imagerie de contrôle de façon régulière.

Les patients bénéficient systématiquement d’un traitement par antiagrégant plaquettaire (ie aspirine ou clopidogrel).