Traitement Endoprothèse AAA

Il s’agit d’une procédure moins invasive que le traitement chirurgical qui a fait des progrès considérables au cours de ces quinze dernières années. Aujourd’hui, on estime qu’environ 70% des patients opérés d’un anévrysme de l’aorte abdominale peuvent bénéficier d’un traitement endovasculaire.

Il s’agit d’une procédure moins invasive que le traitement chirurgical qui a fait des progrès considérables au cours de ces quinze dernières années. Aujourd’hui, on estime qu’environ 70% des patients opérés d’un anévrysme de l’aorte abdominale peuvent bénéficier d’un traitement endovasculaire.

Néanmoins, tous les patients ne peuvent pas bénéficier de cette technique, il faut des critères anatomiques précis qui permettent à la fois la mise en place et le bon ancrage de l’endoprothèse. Seul votre chirurgien vasculaire, après réalisation d’un examen angio-scanner avec des mensurations précises pourra déterminer la faisabilité de la procédure.

Le chirurgien vasculaire réalise le « sizing » de l’aorte, c’est à dire qu’il mesure les longueurs, les diamètres et les angulations des artères iliaques, de l’aorte et de l’anévrisme. Ce sizing permet de choisir avec précision la taille et le type d’endoprothèse aortique qui convient le mieux à chaque patient.

Différentes ENDOPROTHÈSE AORTIQUE disponibles

Il existe différentes endoprothèses aortiques disponibles en France et ayant obtenu l’autorisation de la Haute Autorité de Santé. La galerie ci-contre vous montrent certaines d’entre elles. Les endoprothèses aortiques ont beaucoup évolué au cours des quinze dernières années.

Mise en place de l’ENDOPROTHÈSE AORTIQUE

Cette procédure consiste à exclure l’anévrysme de la circulation sanguine par l’implantation d’une prothèse endovasculaire dans l’aorte abdominale, créant ainsi une nouvelle voie de passage pour le sang.

L’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou anesthésie locorégionale en fonction des équipes et des patients.

La procédure consiste à introduire au pli de l’aine (au niveau de l’artère fémorale), une endoprothèse synthétique qui est comprimée dans une gaine. La prothèse est avancée par l’intérieur de l’artère jusqu’à l’aorte ou elle est déployée de façon à exclure l’anévrysme de la circulation sanguine. Il n’y a pas d’incision abdominale ni de clampage de l’aorte. Vous pouvez voire dans le film ci-dessous une animation de la procédure de la mise en place d’une endoprothèse aortique (Film à but didactique réalisé par le New England Journal of Medicine).

00:11 / 01:45
Cette intervention dure entre 1h30 et 3 heures en fonction du type d’anévrisme. Après cette intervention, les patients restent 2 à 3 jours en unité d’hospitalisation de chirurgie vasculaire.

RÉSULTATS et SUIVI après ENDOPROTHÈSE AORTIQUE

La morbi-mortalité est plus faible pour le traitement mini invasif par endoprothèse que pour le traitement chirurgical classique au prix d’un suivi plus contraignant.

Après mise en place d’une endoprothèse aortique, le patient bénéficie d’une surveillance rigoureuse qui obéit à des recommandations de la Haute Autorité de Santé. Un examen angio-scanner doit être réalisé dans les 30 jours suivant la procédure, à 6 mois, à 12 mois puis tous les ans. Ces examens sont à la recherche d’une endofuite, d’une évolutivité de l’anévrysme ou d’une détérioration du matériel.

L’endofuite de type II, la plus fréquente, résulte d’un flux provenant des artères lombaires ou de l’artère mésentérique inférieure dans le sac anévrysmal qui a été exclu par l’endoprothèse. Cette endofuite est « naturel » et ne provient pas d’un défaut de pose ou d’un défaut du matériel. Elle survient chez environ 20% des patients et nécessite une surveillance par votre chirurgien vasculaire. Elle ne nécessite en général pas de ré-intervention si elle ne s’associe pas à une augmentation du diamètre de l’anévrysme aortique.