Chirurgie de Anévrisme de l’aorte thoracique
L’intervention chirurgicale est réalisée lorsqu’il n’est pas possible de mettre en place une endoprothèse, c’est à dire de réaliser le traitement endovasculaire. Elle est ainsi encore réalisée en cas d’impossibilité anatomique de mise en place d’endoprothèse, en cas de maladie du tissu élastique type syndrome de Marfan, en cas de coarctation vieillie ou d’infection.
L’intervention nécessite une anesthésie générale et une perfusion aortique distale (circulation extracorporelle partielle, shunt pulsé atrio-fémoral ou ECMO) qui permet une perfusion des organes en dessous du niveau de clampage aortique. La voie d’abord est la thoracotomie gauche.
Un système de drainage du liquide céphalorachidien est mis en place la veille de l’intervention par l’équipe anesthésique pour diminuer le risque de complications médullaires.
Le principe de cette intervention de chirurgie vasculaire est une mis à plat-greffe de l’anévrisme. Elle ne nécessite aucune caractéristique anatomique particulière pour être réalisé contrairement au traitement endovasculaire. C’est une prothèse synthétique (= greffe vasculaire) qui permet le rétablissement du flux sanguin. La prothèse est fixée au moyen de sutures réalisées par le chirurgien vasculaire.
C’est une intervention qui mobilise des équipes expérimentées composées de chirurgiens vasculaires, de médecins anesthésistes et de perfusionnistes.
Cette intervention dure entre 2 et 5 heures en fonction du type d’anévrisme de l’aorte thoracique.
Après cette intervention, les patients restent au minimum une nuit en unités de soins intensifs et 7 jours en unité d’hospitalisation.
La mortalité de cette intervention est inférieure à 5% dans les centres d’excellence de chirurgie vasculaire. Il a été montré que les résultats sont meilleurs lorsque l’intervention est réalisée par un chirurgien vasculaire, que son expérience est importante et qu’il intervient dans un centre spécialisé ayant un volume important. Quelque soit les équipes, la morbi-mortalité associée à l’acte chirurgical est d’autant plus élevé que le patient présente une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque congestive, une cardiopathie ischémique ou une insuffisance respiratoire avant l’intervention.